Voici un texte très attendu pour les pharmacies hospitalières, qui vont voir leurs missions largement confortées dans les années à venir.
Le décret sur l’ordonnance de décembre de 2016 relative aux pharmacies à usage intérieur (PUI) est paru jeudi 23 mai. Ce texte modifie notamment la liste des établissements autorisés à disposer d’une PUI et précise les activités qui peuvent être permises. L’ordonnance de 2016 avait pour but de répondre à plusieurs objectifs dont les principaux étaient de s’adapter à la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT) et le développement des missions de pharmacie clinique. En effet, outre la mission historique de gestion, d’approvisionnement, de vérification des dispositifs de sécurité, de préparation, de contrôle, de détention, d’évaluation et de dispensation des médicaments et des dispositifs médicaux (DM), le code de la santé publique dispose également que les PUI doivent « mener toute action de pharmacie clinique, à savoir de contribuer à la sécurisation, à la pertinence et à l’efficience du recours aux produits de santé, de concourir à la qualité des soins, en collaboration avec les autres membres de l’équipe de soins mentionné et en y associant le patient ». En outre, elles doivent également « entreprendre toute action d’information aux patients et au professionnels de santé sur les produits de santé et concourir à la pharmacovigilance, à la matériovigilance et à la politique du médicament et des dispositifs médicaux stériles ».
Les pharmaciens de plus en plus présents
Selon le Pr Pascal Le Corre, président du syndicat national des pharmaciens hospitaliers et praticiens hospitaliers universitaires (SNPHPU), « cette ordonnance est venue réaffirmer les missions des PUI, met l’accent sur la pertinence et l’efficience dans l’usage des produits de santé qui est un sujet qui concerne tous les professionnels et surtout elle identifie pour la première fois la pharmacie clinique, ce sont des points très positifs ». Le décret, attendu depuis juillet 2017 par les pharmaciens hospitaliers définit le contenu de ces missions de pharmacie clinique. « Les IDE peuvent s’attendre à voir plus souvent les pharmaciens de plus en plus présents dans les services dans les prochaines années, explique Mireille Jouannet, présidente du syndicat national des pharmaciens des établissements publics de santé (SYNPREFH). En effet, si l’analyse des prescriptions peut se réaliser à distance grâce aux systèmes d’informations, les nouvelles actions de pharmacie clinique comme le bilan de médication ou l’éducation thérapeutique dans le domaine des médicaments impliquent la présence du pharmacien ». Le pharmacien de demain aura donc sans doute un pied dans la PUI et un pied dans les services.
Source : www.espaceinfirmier.fr